Défaites

Tes victoires prostrées, tremblent sous ta peau
Prosternées, crèvent une à une face à bourreaux :
Tes Défaites, conquérantes, guillerettes, te trépanent,
Crissent affreusement dans la crasse acre de ton crâne,

Croquent cru de leurs crocs écrus ou mettent à pic,
Les têtes de tes victoires qui abdiquent.
Vicieuses, Elles salent le sol et souillent les corps
De celles, si belles, qui furent tes ” Encore ! “.

S’infiltrent dans tout ton cortex tels des insectes
Les sons de leurs trompettes, victorieuses et infectes
S’y délectent du règne de leurs Vérités,
Qu’Elles dégueulent de leurs lèvres malformées.

Elles sont subreptices, dégueulasses et rances,
Douces, t’assujettissent à de lasses errances.
D’écrous apathiques elles serrent les vices
Alors que – ne le vois-tu ? – par toi seules sévissent !

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