Impermanence

Sous mes yeux, l’agonie d’une chute.
Dans un linceul noir de pourrissement
Une feuille – minuscule parachute -,
Volette seule, vers ses anciens amants.

La brise chuchotante la chahute :
Charriée en volutes sous l’emprise du vent
Elle achève trois trop courtes culbutes
Sur le charnier de ses amis d’antan.

L’écorce écorchée, me toise un tilleul.
Dans sa langue, avec tact, je le questionne :
Pourquoi vivre, quand d’un cycle de deuil

Les folles saisons frappent tes filleules ?
La feuillaison, me dit-il, suit l’automne,
Comme pour toi le bonheur suit les écueils.

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