6 étapes pour raconter une histoire comme Rick et Morty (1/5)

Ma situation initiale

J’étais, il y a peu, en déplacement pro, dans un hôtel un peu naze d’une petite ville à côté de Lyon. L’humeur maussade dans laquelle me plonge l’oisiveté – même lorsqu’elle m’est imposée par le manque d’activités environnantes – me décida à regarder pour la troisième fois Rick et Morty.

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Let’s *buuuurp* go

Rick et Morty

C’est rare que j’apprécie une série. Alors, quand dans les 9m² de ma chambre, j’éprouvais plus de plaisir sur un épisode de Rick et Morty, que sur l’entièreté des deux dernières saisons de GoT agglomérées, je me suis demandé, de manière semi-consciente, pourquoi ? Qu’est-ce qui donne à Rick et Morty ce cachet particulier, que l’on perçoit non seulement dans l’univers loufoque de la série, mais aussi (surtout ?) dans la satisfaction narrative qu’elle procure ?

En plus de mieux comprendre cette série qui me fascine, répondre à cette question pourrait me faire découvrir des outils narratifs bienvenus, puisque je galère à écrire mes nouvelles depuis toujours ces derniers temps.

Premières recherches insatisfaisantes

Dan Harmon, co-créateur de la série, est assez volubile quant à l’utilisation du “ Story Circle ” dans ses histoires : un outil narratif auquel il a abouti en s’inspirant du “ Voyage du héros “. Mais étrangement – et sans remettre en cause l’élégance du Story Circle -, déconstruire un épisode de Rick & Morty en fonction des étapes prodiguées, me donne parfois l’impression d’essayer d’encastrer des cubes dans des trous ronds. Soit je ne maîtrise pas assez l’outil, soit… Je sais pas. En tout cas, l’exercice me laisse perplexe.

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Hmmmmmm

En outre, je trouve les étapes du Story Circle/Voyage du héros trop génériques, trop métaphoriques. Par exemple, l’une des étapes est le retour héros à la maison, changé.

Mais quels changements sont pleinement satisfaisants pour le spectateur ? Si le héros s’est teint les cheveux en turquoise, il s’agit bien d’un changement, non ? Pas sûr pour autant que cela satisfasse qui que ce soit.

Et puis j’ai tendance à penser qu’à utiliser les mêmes outils que tout le monde, j’écrirai les mêmes histoires que n’importe qui. Autant chercher quelque chose de plus personnel, qui correspondra mieux aux histoires qui résonne fortement en moi.

Réfléchir par soi-même

Insatisfait et de retour à Paris, je continuais de binge-watcher les épisodes avec mon chat, sans me prendre la tête plus que ça, mais avec des réflexions affleurant naturellement : pourquoi ce truc me plaît ? Pourquoi ce dialogue fonctionne ? Pourquoi ce personnage m’est attachant ?

A mesure des cliques sur le bouton “Next episode” de Netflix, ces réflexions se cristallisèrent suffisamment pour me décider à les poser en notes sur mon portable. Je vais vous en présenter une version mise au propre.

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Mon chat aime aussi regarder Netflix solo

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