Tolbiac

Ange crasseux, tes milles voix rauques sans tact

S’écrasent sur les faces de statues de cire.

Sont-ce les alcôves évidées d’anciens lacs ?

Ces yeux gris que rien ne saurait adoucir.

 

Eux ? Des morts qui dispersent l’opprobre d’automne.

Une fille noire s’en écarte d’un pas sobre.

Elle donne le ressac à tes yeux mornes,

Et de sa main dispensent l’aumône d’octobre.

 

Ta main serre (à rien) ses pièces éparsées.

Tu es bon (à rien) pour une nuit à l’hôtel,

Que des draps propres(-à-rien) s’en viendront bercée.

 

Le train lève l’ancre sonore, souriant, tu sors,

Mes pensées faciles vacillent et s’éteignent. Elle

Te regarde partir par la vitre, et s’endort.

Rien ne me fait penser à toi

Je suis pas spécialement pessimiste, et tout ce qu’écrit Nietzsche me parait souvent aussi abscon et sybillin que les mots abscon et sybillin, mais force est de constater que l’Éternel retour m’aspire avec la puissance d’un fleuve dans lequel je peux tout au plus laisser tremper ma main de temps en temps.
Dos au passé.
Rien.
Ne me fait penser à toi.