Veiller ensemble

Les glaciers sont des corps grisés

Par les nuits froides d’antarctique.

Les nôtres se touchent attisés

Par mes insomnies névrotiques.


Les phares font des pieux habiles

Qui fendent la nuit et tournoient ;

Ton fard fait, de tes yeux subtils

Quelque pareil effet sur moi.


Et comme se meuvent nos envies :

Se coucher comme des enfants,

S’endormir comme des amis,

Se réveiller comme des amants,


Nos caresses veillées

S’ajoutent en secret aux étoiles,

Qui comme elles s’effacent

Mais existent pourtant.

Alizées (3)

Suite de Alizées (2)

La luciole passa les jours suivants les yeux clos, à baigner dans le noir d’à l’intérieur d’elle. Elle essayait d’imaginer.

D’abord, elle voulut imaginer un second soleil, qui remplacerait le premier lorsque celui-ci se couchait. Ce nouveau soleil la rassurerait durant la nuit, et même, peut-être, ce soleil aurait une bouche pour lui raconter des histoires, des yeux pour la regarder chaudement, et une pipe à mordiller en lui racontant ses histoires ? Mais cela s’avéra trop difficile : le noir d’en elle était trop épais.

Elle essaya de se représenter des ailes pareilles à celles de Lucile, qui pourrait l’emmener loin de la forêt, ou tout du moins, au-dessus de la canopée, ce nuage permanent de verdure, là où les rayons lui parviendraient mieux et plus souvent. Encore une fois, malgré tous ses efforts, le noir d’à l’intérieur d’elle resta tout noir. Peut-être les ailes de Lucile étaient trop complexes, minutieusement détaillées, pour être imaginée ? Ou trop petite ? Ou trop seule ? Ou trop loin ? Ou trop isolée ? Ou trop dépressive..?

La forêt abritait bien des phénomènes intéressants et uniques. Une fois par an, lorsque la nuit tombait, la lune et les étoiles ne se levaient pas. Le ciel, si on eût pu l’apercevoir pleinement depuis la forêt, eût été d’un noir immaculé. Ces nuits-là, aucune lumière ne parvenait jusqu’à la fleur : le noir était alors aussi noir que quand la fleur fermait ses yeux. D’ailleurs, elle ne savait plus bien si ses yeux étaient fermés ou ouverts, car avoir les paupières tombées ou levées ne faisait aucune différence : on ne voyait rien et cela était tout.

Bien sûr, la fleur était terrifiée par ces nuits, qu’elle appelait ses “ennuits“.

Lors d’une ennuit de cette sorte, un sourire lui apparut. Elle ne s’avait pas bien s’il s’agissait d’un sourire vrai, ou si son imagination avait finalement réussi à faire apparaître quelque chose. Tout ce qu’elle voyait (ou imaginait ?) c’était ce sourire plein dont les dents étaient encore plus pointues que ses propres épines.

Est-ce que tu es le fruit de mon imagination ? Demanda la fleur.

Je suis le ressac de tes peurs.

Tu as un grand sourire, dit Alizée.

Et toi, tu es une vilaine fleur.

Pourquoi est-ce que je suis vilaine ? Fit la fleur, blessée.

Toutes les fleurs sont vilaines. C’est ainsi.

Comment peux-tu savoir cela ? Est-ce que tu connais toutes les fleurs ?

J’en ai connu beaucoup, et elle étaient toutes vilaines, sèches et mortes. Est-ce que tu souhaites les voir ? Je peux te les présenter, fit le sourire en s’agrandissant.

Je veux bien ! Répondit la fleur. Peut-être qu’elles, elles m’accepteront comme je suis ? Où sont-elles ?

Chez-moi, répondit le sourire, en s’agrandissant encore.

Et où est-ce que c’est, chez toi ?

Au centre de la forêt.

Ha. je ne sais pas où cela est, et il fait trop noir, je ne saurai pas me repérer.

Je vais t’y emmener.

Et Alizée sentit qu’on la cueillait dans le noir de ses ennuits.

Petite pute

Puisque tu n’es qu’une petite pute morte

qui couches avec d’autres, et ne m’inspires rien,

Puisque tu manigances pour que ne sorte

De ton corps aucun suc. Puisque mes mains


Font des caresses qui s’arrêtent à tes aortes

Qu’encor tu te laisses baiser mais sans entrain,

Alors, je crucifie tes poignets à ma porte,

D’un verre plat je lacère ton ventre plein,


Et me souviens d’un temps – reviendra-t-il jamais ? –

Où main dans la main, mes yeux contents plongeaient

Dans les tiens verts. Nous humions gaiement et sans ruse


Les senteurs de lavandes emportés par le vent.

Aujourd’hui tu me fuis et m’enrages, pourtant,

Je sais qu’un jour tu me reviendras, ma Muse.

Je n’aime pas lire de la poésie

L’écriture est à la poésie ce que la vidéo est à l’art vivant : un médium indirect, donc affadissant.

J’ai toujours pensé ne pas apprécier la poésie, curieux non ? Pour l’auteur d’un blog sur le sujet. I mean, j’ai toujours pensé ne pas apprécier lire de la poésie… Curieux aussi en fait. Mais j’ai récemment compris l’origine de la dissonance entre le plaisir que je tire à écrire des trucs qui riment, et celui que j’éprouve à en lire.

Sur le conseil d’un ami, j’ai commencé à entendre des livres. Genre ça s’appelle, des livres audio. Et comme nul n’arrête l’émancipation numérique d’un type qui n’est, après tout, qu’ingénieur en informatique, c’est avec seulement 143 ans de retard que j’ai découvert cette technologie.

Les premiers enregistrements de musique et de langue parlée sont rendus possibles grâce à l’invention du phonographe en 1877

Et je me suis dit, écoutons donc de la poésie de gens pas trop dégueulasses dans le dièz, type ce bon vieux Charles. Et puis, ça me permettra de mieux comprendre les meufs qui, sur Tinder, à défaut de répartie, cite les fleurs du mal. Et dieu sait que ça me tient à cœur.

Comment ne pas succomber à cette bouille 💓

Et là, je me suis senti stupide.

Stupide d’avoir cru pendant 10 ans ne pas apprécier consommer de la poésie.

L’écriture est à la poésie ce que la vidéo est à l’art vivant : un médium indirect, donc affadissant.

C’est con… même là en écrivant je me sens con.

La poésie n’est pas faite pour être lue. Elle est faite pour être entendue. C’est tellement évident. Comment est-ce que j’ai pu passer à côté d’un truc aussi énorme pendant aussi longtemps ?

Lire de la poésie, c’est comme lire la partition d’une musique, plutôt que d’en écouter sa mélodie. A quoi bon ? La poésie, c’est la musique de la langue. Du coup bah en lire c’est au mieux une perte de temps, au pire une absurdité crasse.

Donc désolé Charles, désolé Alfred, désolé Lamartine (ouais toi sorry je connais pas ton prénom), désolé les gars de vous avoir craché dessus pendant aussi longtemps, mais là tout de suite j’avoue j’ai franchement hâte d’entendre vos trucs qui riment.

Alizées (2)

Firefly" by Nathan Marcy | Firefly art, Fireflies art print, Grey art

Suite de Alizées (1)

Une nuit de pluie drue, alors que la forêt était au plus sombre, un étrange visiteur vint à la rencontre de la fleur. C’était un insecte qui dégageait autour de lui un faisceau lumineux rond et joli. La fleur pensait rêver. Un bout de soleil venait-il lui rendre visite ?

Phare agile, l’insecte alunit non loin d’elle, sur une flaque dans laquelle le ciel reflétait quelques-uns de ses astres. Luminescent, l’insecte se fondait si bien dans l’eau pure et miroitante, qu’il était difficile à distinguer.

Est-ce que tu es un morceau de soleil ? Demanda finalement la fleur.

Non, je suis une luciole, répondit la luciole. J’ai suivi ton odeur. Tu sens très bon. Est-ce que tu peux me prêter de ton parfum ?

Seulement si tu me prêtes le petit soleil que tu as sur toi.

Je ne peux pas te le prêter, répondit la luciole, il fait parti de moi.

Comment est-ce que tu as eu celui que tu as, alors ?

Je l’ai eu à ma naissance, comme toutes les lucioles.

Comment ça ?

Et bien, les lucioles, nous pondons nos œufs dans un coin de soleil, et quand nous éclosons, un morceau de soleil s’accroche à nous.

Comment est-ce que les lucioles peuvent pondre dans un coin de soleil ? Le soleil est rond, il ne peut pas avoir de coin !

Il en a tout un tas, si tu l’imagines assez fort.

Et c’est suffisant, d’imaginer ?

Cela doit bien l’être, puisque je suis né. 

Alors est-ce que je pourrais devenir une luciole, si je l’imagine assez fort ?

Peut-être. Je ne suis pas sûr. Pourquoi est-ce que tu veux devenir une luciole ?

Je ne veux pas devenir une luciole, je veux avoir un rayon de soleil toujours avec moi, comme toi. Je t’envie luciole. Tu penses que je pourrais devenir comme toi, si je l’imagine suffisamment ? 

Lorsque tu fermes tes yeux, est-ce que tu parviens à t’imaginer avec des ailes ?

Lorsque je ferme les yeux, je ne vois que du noir.

Tu as peur ? Le noir est l’enfant des peurs.

J’ai peur oui. De tout, petite luciole, même de moi, et de ce creux d’à l’intérieur de moi. J’ai peur aussi quand la nuit arrive, que le soleil s’éteint et que la lune ne le relaie pas. J’ai peur parce que les arbres bruissent “tu n’as pas ta place ici”, que les insectes sur la terre molle crissent “tu n’as pas ta place ici”, que la pluie sur mes pétales clapotent “tu n’as pas ta place ici”, et que la voix d’à l’intérieur de moi susurre, “ils ont raison”. Davantage que tout, j’ai peur qu’un matin le soleil ne revienne pas, que je sois entièrement seule et que le trou d’à l’intérieur grandisse jusqu’à devenir moi.

C’est beaucoup toutes ses peurs, dit la luciole. Moi, je n’ai pas autant de peurs que toi.  Quand je suis né, j’avais peur de voler, jusqu’à ce que je me jette de mon coin de soleil. Et puis ensuite, je n’ai plus eu peur. J’avais peur avant de voler, la première fois. Mais pas pendant, ni après. Et ensuite je n’ai plus jamais eu peur.

Jamais ? 

Jamais. Quel est ton nom, petite fleur ?

Qu’est-ce qu’un  “nom” ? demanda la fleur, à qui nul n’avait jamais posé la question.

Un nom, c’est ce par quoi les gens qui t’aiment t’appellent.

Oh ! Je n’ai pas encore eu besoin de nom, fit la fleur.

J’ai envie de t’appeler Alizée. Est-ce que je peux ?

Oui, dit la fleur. Et toi, comment t’appellent les gens qui t’aiment ?

Ils m’appellent Lucile.

Tu sais Lucile, tu ne m’as pas aidé à être avec le soleil, ni à me transformer en luciole.

J’en suis désolé… Commença Lucile.

Mais tu m’as donné un nom, l’interrompit Alizée, et personne ne m’avait rien donné jusque-là.

En disant ces mots, la fleur laissa tomber une de ses pétale, qui amerrit dans la flaque, entre la luciole et un reflet de lune.

Je te la donne. C’est à mes pétales que je dois mon parfum, expliqua Alizée.

J’en prendrai soin, dit la luciole en enroulant la pétale autour de sa tête, comme une couronne.

Est-ce que tu reviendras me voir ? Demanda la fleur.

Quand tu pleureras sans peur, je reviendrai te voir, Alizée.

Tolbiac

Ange crasseux, tes milles voix rauques sans tact

S’écrasent sur les faces de statues de cire.

Sont-ce les alcôves évidées d’anciens lacs ?

Ces yeux gris que rien ne saurait adoucir.

 

Eux ? Des morts qui dispersent l’opprobre d’automne.

Une fille noire s’en écarte d’un pas sobre.

Elle donne le ressac à tes yeux mornes,

Et de sa main dispensent l’aumône d’octobre.

 

Ta main serre (à rien) ses pièces éparsées.

Tu es bon (à rien) pour une nuit à l’hôtel,

Que des draps propres(-à-rien) s’en viendront bercée.

 

Le train lève l’ancre sonore, souriant, tu sors,

Mes pensées faciles vacillent et s’éteignent. Elle

Te regarde partir par la vitre, et s’endort.

Rien ne me fait penser à toi

Je suis pas spécialement pessimiste, et tout ce qu’écrit Nietzsche me parait souvent aussi abscon et sybillin que les mots abscon et sybillin, mais force est de constater que l’Éternel retour m’aspire avec la puissance d’un fleuve dans lequel je peux tout au plus laisser tremper ma main de temps en temps.
Dos au passé.
Rien.
Ne me fait penser à toi.

Gentil comme un joufflu

C’est l’histoire de Joufflu, qui tenait son surnom de ce qu’il avait des joues si rondes et charnues qu’on les prenait pour deux lunes pleines et jumelles. Chaque soir, avant de s’endormir, son père le roi lui pinçait la joue droite, tandis que sa mère la reine faisait de même pour la joue gauche, et tous deux lui souhaitaient de se réveiller entièrement heureux. Et chaque matin, Joufflu se réveillait entièrement heureux. Ses parents l’avaient aimé si bien et si fort que nul enfant du royaume ne fut plus joyeux que lui. Déjà très jeune, Joufflu aimait à se promener au gré du hasard et des chemins pavés de la contrée, dans laquelle il faisait bon vivre et où partout régnait une odeur de paix, sous l’égide magnanime de ses parents.

Son petit corps potelé provoquait chez chacun une franche sympathie, conséquence naturelle de son apparence gentille, et lorsque les habitants du royaume apercevait Joufflu au détour de ses pérégrinations, aucun ne résistait à l’alpaguer gaiement, d’un “ Oh joufflu ! “ claironné à l’envolé, avant de venir lui pincer les joues, qui semblaient faites pour cela. 

Du reste, les joues de Joufflu étaient magiques : elles pouvaient exaucer le voeu de quiconque les touchait. Aussi, Joufflu, dont la gentillesse n’avait d’égale que la sollicitude – mais une sollicitude exempt d’obséquiosité – ; souriait d’un “ qu’est-ce qui vous ferait plaisir ? “ au passant pinçant. Propre des grandes âmes, les habitants se contentaient de petits souhaits.

A chaque voeu qu’il exauçait, joufflu était un peu plus satisfait d’être, et ses joues, enorgueillies, grossissaient, peu à peu certes, mais grossissaient néanmoins ; comme nourries par le bonheur qu’elles engendraient. Ce qu’éprouvait Joufflu n’était pas de ces viles émotions, de celles qu’un débiteur ressent lorsqu’il prête pour recevoir en retour – idéalement davantage qu’il n’a donné ; au lieu, il s’agissait de celles qui, pures, mêlent le désintérêt à l’altruisme, et engendrent un plaisir partagé équitablement entre celui qui donne et celui qui reçoit.

Vers dix ans, Joufflu se fit la promesse de rendre chaque habitant du royaume heureux.

Lorsque Joufflu atteint dix-huit ans, tous les habitants du royaume avait eu l’occasion de pincer ses joues au moins une fois, tous l’aimaient, usitaient l’expression “ gentil comme un Joufflu “,  l’eût d’ores et déjà intronisé roi – aussi jeune fût-il – s’ils n’eussent aimé son père d’une ferveur similaire ; quant aux joues de Joufflu, elles atteignirent une taille dantesque, à en éclipser le soleil.

6 étapes pour raconter une histoire comme Rick et Morty (5/5)

E3S3 (Assimilation auto-érotique) : arc Rick

Résumé tiré de Wikipédia :

Rick fait des retrouvailles avec Unity, son ancienne petite amie, une entité pouvant prendre le contrôle de tous les habitants d’une planète. Beth et Jerry découvrent un secret caché dans leur garage.

Rick, Morty et Summer découvrent un monde unifié

Situations initiales et valeurs fondamentales

Rick retrouve son ex, Unity. Rick veut s’amuser avec elle (valeur fondamentale récurrente de Rick : l’hédonisme poussé à son paroxisme). Cette valeur fondamentale va à l’encontre du besoin d’unification d’Unity.

Cette valeur fondamentale fait naître un objectif chez au moins un des personnages

Rick veut exprimer sa personnalité de jouisseur avec Unity.

L’un des personnages tente d’accomplir son objectif

Rick et Unity font l’amour dans un stade, Ils prennent de la drogue intergalactique, etc.

En poursuivant/accomplissant/échouant cet objectif, un événement remet en cause sa valeur fondamentale

Évènement

Unity laisse une lettre d’adieu à Rick, expliquant qu’en sa présence, elle a l’impression de se perdre (objectif échouer de Rick).

Remise en cause

L’hédonisme exacerbé n’est pas un remède au spleen (thématique proche de celle du portrait de Dorian Gray). Succomber aux tentations n’est pas un échappatoire vers le bonheur, tout au plus apporte l’illusion fugace d’un contentement

Réponse du dialogue du remise en cause à la situation initiale :

Rick avant de faire une tentative de suicide

La valeur fondamentale a été altérée au prix d’un sacrifice

L’hédonisme superficiel de Rick laisse place à la dépression sous-jacente.

Le prix à payer

Quand j’étais en terminale, je me rappelle avoir entendu dans un cours de philosophie, qu’un géologue ne voit plus la montagne mais les minéraux qui la compose, qu’un astronome ne voit plus le ciel ni les étoiles mais les formules décrivant le mouvement des corps céleste. C’est le risque de trop analyser quelque chose qu’on aime : éprouver plus de difficulté à en ressentir sa beauté intrinsèque.

De la même façon que les personnages doivent faire un sacrifice pour accomplir leur objectif, j’ai dû payer un prix pour accomplir le mien.

Nan je déconne, je kiffe toujours autant regarder Rick & Morty.

Fin de scène !

6 étapes pour raconter une histoire comme Rick et Morty (4/5)

E3S3 (Assimilation auto-érotique) : arc beth et Jerry

Résumé tiré de Wikipédia :

Rick fait des retrouvailles avec Unity, son ancienne petite amie, une entité pouvant prendre le contrôle de tous les habitants d’une planète. Beth et Jerry découvrent un secret caché dans leur garage.

Situations initiales et valeurs fondamentales

Jerry cherche sa tondeuse dans le garage de Rick. Beth pense que Jerry ne devrait pas fouiller sans permission. Ici, la valeur fondamentale de Beth est sa peur que Rick l’abandonne en cas de conflit (valeur fondamentale récurrente chez Beth). En opposition, Jerry juge que Rick est un salaud égoïste qui considère avec tous les droits.

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Valeurs fondamentales opposées de Beth et Jerry

La situation initiale évolue et renforce le point de vue du d’au moins un des protagonistes

En cherchant la tondeuse, Jerry se rend compte de la présence d’une trappe dans son propre garage. La situation initiale évolue encore Jerry découvre que sous cette trappe, Rick tient captif un alien, sans que Jerry ne soit au courant.

La découverte de l’alien renforce la valeur fondamentale des deux personnages

Cette valeur fondamentale fait naître un objectif chez au moins un des personnages

Jerry désire prouver à Beth que Rick est un connard égoïste. Beth souhaite prouver à Jerry que Rick est quelqu’un de bien

L’un des personnages tente d’accomplir son objectif

Jerry et Beth s’oppose des arguments tels que “il détient l’alien pour guérir le sida de l’espace” vs “il veut le manger”

En poursuivant/accomplissant/échouant cet objectif, un événement remet en cause sa valeur fondamentale

Évènement

Pendant que Jerry et Beth se disputent  (poursuite de l’objectif), l’alien se libère et leur apprend la raison de sa capture :  Rick l’a effectivement capturé pour trouver un remède au sida de l’espace, mais compte breveter ce remède pour son bénéfice personnel.

Remise en cause

Rick n’est ni quelqu’un de bien, ni un salaud complet (valeur fondamentale de Jerry). Beth ne peut laisser son abandonnisme dicter ses relations avec Rick (ce qui va à l’encontre de la valeur fondamentale de Beth).

Encore une fois, le dialogue de la remise en cause répond à celui de la situation initiale.

“… Just because i’m afraid you’ll leave again. So, no more alien prisoner.”

Si l’objectif est atteint, il l’est au prix d’un sacrifice

Jerry et Beth comprennent qu’ils sont la propre cause de leurs disputes, Rick n’est qu’un prétexte.