Jacadi

Château-fort
Affaibli
Coffre-mort
Mais, ami

Ma magie
Dans ce corps
Assagi
Danse encore !

Meurtrières
Sont des brèches
Pas des mères.

Les carreaux
Sont des flèches
Pas des mots.

Au loin,
J’entends :
Demain
M’attend.

Le train
Du temps
M’éteint,
Pourtant

J’existe !
En toi
Ma voix

Subsiste
T’appelle
Si frêle :

La
Vie
M’a
Pris

Ta-
Pi
La
Nuit

Je
Crée
Tes

Sèves
De
Rêves











Impermanence

Sous mes yeux, l’agonie d’une chute.
Dans un linceul noir de pourrissement
Une feuille – minuscule parachute -,
Volette seule, vers ses anciens amants.

La brise chuchotante la chahute :
Charriée en volutes sous l’emprise du vent
Elle achève trois trop courtes culbutes
Sur le charnier de ses amis d’antan.

L’écorce écorchée, me toise un tilleul.
Dans sa langue, avec tact, je le questionne :
Pourquoi vivre, quand d’un cycle de deuil

Les folles saisons frappent tes filleules ?
La feuillaison, me dit-il, suit l’automne,
Comme pour toi le bonheur suit les écueils.