Les glaciers sont des corps grisés
Par les nuits froides d’antarctique.
Les nôtres se touchent attisés
Par mes insomnies névrotiques.
Les phares font des pieux habiles
Qui fendent la nuit et tournoient ;
Ton fard fait, de tes yeux subtils
Quelque pareil effet sur moi.
Et comme se meuvent nos envies :
Se coucher comme des enfants,
S’endormir comme des amis,
Se réveiller comme des amants,
Nos caresses veillées
S’ajoutent en secret aux étoiles,
Qui comme elles s’effacent
Mais existent pourtant.