Quelques fleurs aux odeurs de déjà dit
Cueillies en l’honneur de celle que tu fus jadis.
Dans le blanc immaculé de tes habits,
Tu es belle comme en mille neuf cent quatre-vingt-dix.
S’étalent sous mes yeux par le passé brumé,
Des pétales d’azalées, de rhododendrons,
Des “ça va aller” sincèrement décernés
Estompent un temps l’image de tes yeux-corindons
Un chat marron, entre les tombes chamarrées,
Promène une démarche qui fut la tienne.
D’un papier raturé à ma manche amarrée,
Je lis des mots sur notre vie et la prochaine.
Une procession de têtes aux rides gentilles
M’écoutent – malgré la chaleur qui m’engourdit ;
Pendant que les rires de ta petite fille
S’élèvent du cimetière, s’envolent au paradis.