Puisque tu n’es qu’une petite pute morte
Qui couches avec d’autres, et ne m’inspires rien,
Puisque tu manigances pour que ne sorte
De ton corps aucun suc. Puisque mes mains
Font des caresses qui s’arrêtent à tes aortes
Qu’encor tu te laisses baiser mais sans entrain,
Alors, je crucifie tes poignets à ma porte,
D’un verre plat je lacère ton ventre plein,
Et me souviens d’un temps – reviendra-t-il jamais ? –
Où main dans la main, mes yeux contents plongeaient
Dans les tiens verts. Nous humions gaiement et sans ruse
Les senteurs de lavandes emportées par le vent.
Aujourd’hui tu me fuis et m’enrages, pourtant,
Je sais qu’un jour tu me reviendras, ma Muse.
(C’est une métaphore de l’inspiration hein, je songe pas particulièrement à éventrer des humains)